Intellectuels pour l\'évolution de la Société

Intellectuels pour l\'évolution de la Société

L'intellect, les émotions et la raison

L'Intellect

 

"Nous devons faire attention de ne pas faire de l'intellect notre dieu;

Il a bien sûr, des muscles puissants, mais pas de personnalité.

Il ne peut pas commander; seulement servir."

Albert Einstein

 

 

Terminologie

 

Terme didactique.. L'esprit en tant qu'il conçoit ; la faculté par laquelle l'âme humaine conçoit. Tout, suivant l'intellect, change d'ordre et de rang ; Les Mores aujourd'hui peignent le diable blanc. [Régnier, Satires] L'intellect.... ne souffre pas néanmoins de telle sorte, que de son chef aussi il n'agisse. [Guez de Balzac, Ariste, ou De la cour] L'intellect est la troisième faculté de l'âme, elle est propre à l'homme, c'est la portion de lui qui connaît et qui juge. [Diderot, Opinions des anciens philosophes]

 

Terme de scolastique. Intellect-agent, faculté intellectuelle qui s'approprie activement les espèces. Intellect-patient, faculté intellectuelle qui reçoit passivement les espèces que lui envoient les objets extérieurs.

 

source: Reverso (Dictionnaire de français littré)

 

www.littre.reverso.net

 

 

C'est une citation d'Albert Einstein sur le sens et l'intérêt qu'on accorde ou pas à cette abstraite partie de notre esprit, que j'ai croisée en parcourant le contenu d'un ouvrage passionnant sur les émotions et la raison.

 

Titre de l'ouvrage:

"Guérir le stress, l'anxiété et la dépression sans médicaments ni psychanalyse" de David SERVAN-SCHREIBER (Edition Robert LAFFONT -Paris 2003)

 

L'Intelligence Emotionnelle

 

Le terme qui définit le mieux cet équilibre entre l'émotion et la raison est celui d'"intelligence émotionnelle". Inventée par des chercheurs de l'université de Yale et du New Hampshire, cette expression a connu son heure de gloire grâce au livre d'un journaliste scientifique du New York Times, Daniel Goleman, dont le retentissement mondial a renouvelé le débat sur la question: "Qu'est-ce que l'intelligence?"

L'intelligence émotionnelle est une idée aussi simple qu'importante. Dans sa définition initale et la plus générale, celle qui a inspiré Alfred Binet, le psychologue français du début du sciècle qui a inventé l'idée de "quotient intellectuel", l'intelligence c'est l'ensemble des capacités mentales qui permettent de prédire le succès d'un individu.

 

       En principe, donc, plus on doit "intelligent", c'est-à-dire plus on a un QI élevé, plus on doit "réussir". Afin de vérifier cette prédiction, Binet a mis au point un test devenu célèbre sous le nom de "test du QI". Le test porte avant tout sur les capacités d'abstraction et de flexibilité dans le traitement de l'information logique. Or, on s'est aperçu que la relation entre le QI d'un individu et sa "réussite" en un sens assez large (position sociale, salaire, le fait d'être marié ou non, d'avoir des enfants ou non, etc.) est pour le moins ténue (faible). Selon différentes études, moins de 20% de cette réussite pourrait être attribuée au QI.

La conclusion semble s'imposer : d'autres facteurs, visiblement plus importants que l'intelligence abstraite, sont responsables du succès à 80%. 

 

       Jung et Piaget, déjà, avaient proposé qu'il existe plusieurs types d'intelligence.Il est indéniable que certains individus - comme Mozart - ont une intelligence remarquable pour la musique, d'autres pour la forme - Rodin, par exemple - et d'autres encore pour le mouvement de leur corps dans l'espace - on pense à Noureiev ou à Michael Jordan.

Les chercheurs de Yale et du New Jersey ont mis au jour une forme d'intelligence supplémentaire: celle qui est impliquée dans la compréhension et la gestion de nos émotions. C'est précisément cette forme d'intelligence, l'"intelligence émotionnelle", qui semble expliquer, mieux que toute autre, le succès dans la vie. Et elle est assez largement indépendante du quotient intellectuel.

 

        A partir de l'idée d'intelligence émotionnelle, les chercheurs de Yale et du New Hampshire ont défini un "quotient émotionnel" permettant de la mesurer, autour de quatre fonctions essentielles: 

 

         1) L'aptitude à identifier son état émotionnel et celui des autres.

         2) L'aptitude à comprendre le déroulement naturel des émotions (tout comme un fou et un cavalier se déplacer selon des règles différentes sur un échiquier, la peur et la colère, par exemple, évoluent différemment dans le temps).

         3) L'aptitude à raisonner sur ses propres émotions et celles des autres; 

         4) L'aptitude à gérer ses émotions et celles des autres.

 

Ces quatre aptitudes sont les fondements de la maitrise de soi et de la réussite sociale. Elles sont à la base de la connaissance de soi, de la retenue, de la compassion, de la coopération, et de la capacité à résoudre les conflits. Tout cela semble élémentaire.

 

Source:

"Guérir le stress, l'anxiété et la dépression sans médicaments ni psychanalyse" de David SERVAN-SCHREIBER (Edition Robert LAFFONT -Paris 2003)

 

 

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Les Deux Cerveaux: cognitif et émotionnel

 

 (Ouvrage: " Guérir le stress, l'anxiété et la dépression sans médicaments ni psychanalyse" ) 

 

 

.......Pour DAMASSIO, la vie psychique est le résultat d'un effort permanent de symbiose entre les deux cerveaux. D'un côté, un cerveau cognitif, conscient, rationnel et tourné vers le monde extérieur. De l'autre, un cerveau émotionnel, inconscient, préoccupé d'abord de survie et avant tout connecté au corps. Ces deux cerveaux sont relativement indépendants l’un de l’autre, et contribuent chacun de façon très différente à notre expérience de la vie à notre comportement. Comme l’avait prédit Darwin, le cerveau humain comporte deux grandes parties : au plafond du cerveau, tout à fait au centre, il y a le cerveau ancien, celui que nous partageons avec tous les mammifères et, pour certaines parties, avec les reptiles. C’est la première couche à avoir été déposée par l’évolution. Paul Broca, le grand neurologue français du XIXème siècle qui l’a décrit le premier, lui a donné le nom de cerveau « limbique ». Autour de ce cerveau limbique, au fil de millions d’années d’évolutions, s’est formée une couche beaucoup plus récente, le cerveau «nouveau» ou «néocortex», ce qui en latin signifie «nouvelle écorce» ou «nouvelle enveloppe».

 

 

 

….L’organisation du cerveau émotionnel est bien plus simple que celle du néocortex. A la différence de ce qui se passe pour ce dernier, la plupart des aires du cerveau limbique ne sont pas organisées en couches régulières de neurones permettant le traitement de l’information : les neurones y sont plus amalgamés. En raison de cette structure plus rudimentaire, le traitement de l’information par le cerveau émotionnel est beaucoup plus primitif que celui effectué par le néocortex. Mais il est plus rapide et plus adapté à des réactions essentielles à la survie. ….

 

 

 

Le tissu même du cerveau émotionnel est différent de celui du néocortex. Lorsqu’un virus comme celui de l’herpès ou de la rage attaque le cerveau, c’est seulement le cerveau profond qui est infecté, pas le néocortex. C’est pour cette raison que la première manifestation de la rage est un comportement émotionnel très anormal.

 

 

 

Le cerveau limbique est un poste de commande qui reçoit continuellement des informations de différentes parties du corps et y répond de manière appropriée en contrôlant l’équilibre psychologique : la respiration, le rythme cardiaque, la tension artérielle, l’appétit, le sommeil, la libido, la sécrétion des hormones, et même le fonctionnement du système immunitaire sous tous ses ordres.

 

Le rôle du cerveau limbique semble être de maintenir les différentes fonctions en équilibre, cet état que le père de la psychologie moderne, le savant français de la fin du XIXème siècle, Claude Bernard, a appelé « l’Hémostasie » : l’équilibre dynamique qui nous maintient en vie.

 

 

 

….A suivre    

 

 

 



15/06/2011
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