Intellectuels pour l\'évolution de la Société

Intellectuels pour l\'évolution de la Société

Notions & Définitions des Termes clés liés au contenu du Blog

Société :

 

Etymologie : du latin societas, association, réunion, communauté, compagnie, union politique, alliance, lui-même dérivé de socius, associé, compagnon.

Une société est un groupe organisé d'êtres humains ou d'animaux, ayant établi des relations durables, qui vivent sous des lois communes, qui ont une forme de vie commune, qui sont soumis à un règlement commun (exemple : Société secrète) ou qui ont un centre d'intérêt commun (exemple : Société littéraire).

 

En sociologie, la société est l'ensemble des personnes qui vivent dans un pays ou qui appartiennent à une civilisation donnée.

 

En droit, une société est l'enveloppe juridique qui donne la personnalité morale à une ou plusieurs personnes (physiques ou morales) qui se sont associées en apportant des moyens matériels et humains en vue de la réalisation d'un objectif commun ou le partage de bénéfices.

Source : www.toupie.org

 

Sociologie :

 

Discipline qui s’intéresse aux individus en tant qu'être socialisés, appartenant à des groupes sociaux en relation entre eux.

Champs d'étude très large recouvrant : l'analyse des manières de vivre, de penser, les croyances, la constitution et la diffusion des connaissances, des savoirs, les comportements et actions humaines.

Sociologie spécialisée : urbaine et rurale ; sociologie de la famille, du travail, sociologie des professions, sociologie de la culture, sociologie de la connaissance, sociologie de l'environnement, sociologie du risque, sociologie du sport …

Est-ce la société qui produit l’individu ou l’individu qui agit sur la société ?

 

Source : www2.dijon.inra.fr   www.2dijon.inra.fr

 

Epistémologie:

 

Source : Introduction à l’Epistémologie /Yannis Delmas

Le 1er décembre 2004

www.delmas-rigoutsos.nom.fr

 

L'épistémologie est, littéralement, la science du connaître, en grec epistêmê (εÒÒπιστηìμη).

L'épistémologie dans ce sens large comprend principalement : l'histoire des sciences, qui vise à décrire le déroulement historique de la construction scientifique, de l'institution scientifique ou du savoir savant, la philosophie des sciences, qui a pour vocation à élucider le contexte conceptuel des modèles scientifiques, à tracer des perspectives dans le savoir savant, à mettre en lumière les conditions philosophiques de la science, et l'épistémologie au sens strict, qui étudie la méthodologie scientifique, la structure humaine de la science, les modes de diffusion, d'évolution et de renouvellement du savoir savant.

 

Mais elle comprend ou rejoint également, à des degrés moindres : la logique, la psychologie, notamment cognitive, la pédagogie et les didactiques, l'histoire des sociétés, la sociologie, en particulier la sociologie de la recherche scientifique,...

 

Au sens strict, l'épistémologie se pose la question « qu'est-ce que la science ? » Cependant, elle le fait dans un contexte qui n'est pas neutre : l'image de « la Science » est souvent celle d'un appareil de production de vérité et non d'un appareil d'observation, de recherche. Par ailleurs cette « Science » est connotée d'autant plus positivement que sa production est examinée par des philosophes, plus ou moins exclus de celle-ci. En conséquence, la question sera beaucoup plus souvent « que doit être la science ? ». On parle alors de méthodologie quand il s'agit de savoir comment en faire. Mais question des parasciences ou de certaines philosophies est toujours plus ou moins présente : « que doit être une pratique pour être scientifique ? », entendez « pour produire de la vérité.» La question n'est plus alors de méthodologie mais de jugement ; on parle alors de norme.

Pour parler des sciences expérimentales, on trouve également la locution « sciences exactes » ou "dures".

Pour s'entendre sur ce terme, on peut le définir, au niveau le plus simple, comme la représentation autorisée que se fait, à un moment donné, une société sur la réalité concrète qui l'entoure. L'adjectif « exact » indique que l'on se réfère seulement à une partie du savoir d'une époque. L'adjectif « autorisé », c'est à dire d'autorité, indique que l'on ne prend pas en compte toutes les croyances de cette époque mais seulement une partie, qui correspond à une norme.

Cette norme, dans le cas de la science, vise à produire un corpus fiable et adéquat.

Nous allons, dans ce cours, évoquer ce qu'est la science, à peu près dans l'ordre des grandes évolutions de la pensée épistémologique. Il faut voir ce parcours comme un raffinement progressif : les visions ultérieures n'effacent pas complètement les visions antérieures ; elles les complètent, les précisent.

 

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L’intellectualisme

 

Source : www.wikipédia.com

 

Le mot intellectualisme revêt deux sens principaux. Le premier est technique, métaphysique, il désigne une doctrine qui affirme le primat de l'intelligence, de l'intellect, sur l'affectivité et sur la volonté ; il s'oppose à l'émotivisme et au volontarisme. Le second est courant, il désigne la « tendance à sacrifier la vie et l'instinct aux satisfactions de l'intelligence ».

 

En philosophie :

 

En philosophie, l'intellectualisme est la « doctrine qui pose la primauté des fonctions intellectuelles auxquelles se réduisent toutes les autres, soit affectives, soit volitives » (L.-M. Morfaux, Vocabulaire de la philosophie et des sciences humaines, 1980).

 

Socrate est le grand représentant de l'intellectualisme éthique. Il distingue instinct et intelligence :

« Dieu n'a pas borné ses soins à la formation de nos corps, mais - ce qui est bien plus important - il nous a donné l'âme la plus parfaite. Quel est l'animal dont l'âme connaisse l'existence des dieux ? (...) Quel autre (animal) sait par la force de son esprit, c'est-à-dire par des actes raisonnés, prévenir la faim, la soif, le froid, le chaud, guérir des maladies, augmenter ses forces, ajouter à ses connaissances »

(Socrate, in Xénophon, Mémorables, I, 4)

 

Socrate croit que si l'on connaît le bien, on l'accomplit. On ne fait le mal que par ignorance, « nul n'est méchant volontairement ».

 

« Il n'y a pas un seul sage à juger qu'il y ait un seul homme qui commette des fautes de son plein gré et qui, de son plein gré, réalise des actes laids et mauvais. Tout au contraire, les sages savent parfaitement que tous ceux qui font des choses laides et mauvaises les font malgré eux. »

( Platon, Protagoras, 346)

 

On ne désire jamais que ce que l'on tient pour un bien ; si on agit mal, c'est que l'on s'est trompé sur ce qui est vraiment un bien.

L'intellect est donc premier : celui qui connaît le bien devient vertueux. La vertu est science et peut s'enseigner (Platon, Protagoras).

 

Spinoza estime que la pensée est identique à l'être et que tout ce qui est réellement pensé existe. « La volonté et l'intelligence sont une seule et même chose. »

 

Henri Bergson a violemment attaqué l'intellectualisme, au profit de l'intuition (Introduction à la métaphysique).

  

En psychologie :

 

En psychologie, l'intellectualisme est la « doctrine qui ramène tous les faits psychiques aux faits intellectuels et méconnaît ainsi l'originalité et la primauté de la tendance et de l'affectivité. "La théorie intellectualiste a trouvé sa plus complète expression chez Herbart, pour qui tout état affectif n'existe que par le rapport réciproque des représentations" (Ribot) »(Armand Cuviller,  Nouveau vocabulaire philosophique, 1956).

 

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De la Civilisation et du Civisme

  

Le thème traite de la relation entre les trois mots clé : Patriotisme – Civisme – Civilisation

 

Selon l’Encyclopédie Universalis : Le civisme est, par définition, « le sens des devoirs collectifs au sein d'une société d'individus ».

 

L’Encyclopédie Agora, définit le civisme, comme étant «un attachement à sa cité tel que les droits y sont subordonnés aux devoirs. »

 

Le civisme est une attitude responsable et active pour le bon fonctionnement de la société et de notre environnement.

Le civisme, c’est agir pour que l’intérêt général l’emporte sur l’intérêt particulier.

 

 Le civisme aussi peut être considéré comme un l’art de vivre….

  

Les fondements du civisme :

  

Source : site internet : Encyclopédie Universalis

  

Civisme et moralité pure. Il serait en effet tentant de faire du civisme une obligation de la moralité pure. Si l'on y parvenait, l'anticivisme se changerait en incivisme de la pensée, c'est-à-dire, encore que les termes jurent entre eux, en une faute purement théorique.  Kant a pourtant voulu fonder un devoir de servir la société politique. On sait que, contre Wolff,  Kant refuse d'enfermer le droit dans la  morale, puisque le droit produit une législation extérieure, n'examine pas le rapport de l'arbitre au souhait, enfin ne traite que du rapport formel de deux arbitres respectifs (Doctrine du droit, Introd., paragr. B, éd. cit., p. 104). Mais en même temps, contre Thomasius, Kant ne tranche pas entre le droit et l'éthique : c'est en vertu de la réciprocité générale qui règne dans la cité des fins que le droit doit exister. Seulement le droit implique la faculté de contraindre (op. cit., paragr. D, pp. 105106), ce qui confère une importance majeure à la société politique, l'État, et à son pouvoir de commander : l'État apparaît comme la seule puissance capable d'amener les hommes, au moins part […]

 

Civisme et Patriotisme :

  

Source : site internet : Encyclopédie Universalis

  

Il est devenu évident qu'un groupe fortement intégré, puisqu'il ignore le quant-à-soi et refuse l'indépendance à ses éléments, ne saurait faire appel au civisme. Le civisme est absent par nature de la cité-État. Ni la Grèce ni Rome ne l'auraient imaginé, et les références héroïques des conventionnels trahissent surtout la médiocrité de leur culture historique.  Lorsque Platon écrivait « ... entre un homme juste et un État juste, il ne doit y avoir aucune différence quant à la forme même de la justice, mais bien ressemblance » (La République, IV, 435 a-b), il excluait cet écart, ce jeu où se glisserait l'acte d'une volonté. La mort de  Socrate (même si l'on écarte du récit l'interprétation hagiographique et l'intention de propagande) va nous éclairer. Socrate aurait décidé de mourir par respect pour la loi de la cité. Curieux respect puisque, au moins dans son application, la loi se révèle à lui injuste : il s'agirait d'un cas (aberrant ?) de civisme anticivique ! La réponse est apportée par la « prosopopée des lois » (Criton, 50c-55d) : la loi ne donne pas seulement à l'Athénien un surcroît moral, elle l'engendre, le met au mon […]

 

Selon la définition apportée par l’Encyclopédie Agora,

 

Le citoyen a d'abord des devoirs. Sa liberté c'est sa responsabilité. Jean-Jacques Rousseau, qui apprit le latin chez les Jésuites, et Montesquieu qui fréquenta un collège oratorien, furent tous deux élevés dans le culte du vieux modèle romain. Le premier en tira les bases de son contrat social de même que l'idée que l'homme naît bon et qu'il est corrompu par la société (quand elle est trop évoluée). Le second en tira sa célèbre définition de la vertu tout en demeurant un défenseur des privilèges de la noblesse dont il était issu, et il proclama que la démocratie était le meilleur des gouvernements. Ces idéaux romantiques combinés avec le réalisme des colons anglo-saxons d'outre-Atlantique donnèrent la constitution américaine.

 

Le civisme est lié :

 

-   Au respect des lois et règlementation ;

-   Au respect des concitoyens ;

-   A la protection de la nature et de l’environnement naturel et urbain ;

           

 Le civisme est une attitude responsable et active pour le bon fonctionnement de la société et de notre environnement.

Le civisme, c’est agir pour que l’intérêt général l’emporte sur l’intérêt particulier.

 

 Source : document PDF traitant du civisme

  

Pour bien vivre, on a besoin d’un corps et d’un esprit sain, mais aussi d’un environnement physique et humain sain et prometteur. La vie en société est prometteuse, mais s’avère impossible sans règles collectives qui constituent des repères pour tous. Il faut donc agir et être responsable pour favoriser les améliorations et éviter les dégradations des conditions du vivre ensemble sur un même environnement.

 

- Un exemple : la pollution et le réchauffement climatique. Les problèmes globaux d’environnement comme le rejet de CO2, réchauffement de la planète, pollution des mers… mettent en cause ce que l’on considère aujourd’hui comme le « patrimoine commun de l’humanité ». Les générations futures ne sont pas là pour faire valoir leurs intérêts dans ce domaine. Un haut degré de civisme est nécessaire à l’échelle de chaque individu pour permettre la préservation d’une certaine qualité de vie voire de la vie tout court.

 

 

 COMMENT FAIRE AU QUOTIDIEN ?

  

- Respecter les règles de fonctionnement, participer à leur élaboration à leur mise en oeuvre.

- Endosser les rôles nécessaires afin de faire respecter les règles de fonctionnement collectif.

- Agir dans l’intérêt général.

- Se demander si son action est éthique, c’est à dire si elle contribue à améliorer ou détériorer les conditions de vie.

- Respecter le matériel, les installations… l’environnement.

- Se sentir d’autant plus responsable que l’on a de pouvoir !

 

La civilisation et la culture

 

L'historien anglais Arnold Toynbee reprit l'idée d'autonomie des civilisations de Spengler, mais il ne les considéra pas comme des organismes biologiques repliés sur eux-mêmes et parcourant la même évolution historique. Dans Study of History (l'Histoire. Un essai d'interprétation, 1934-1961), ils apparaissent comme des unités spirituelles, qui marquent, par leur naissance, leur évolution, leur grandeur et leurs misères, les différentes étapes par lesquelles passe l'humanité depuis sa naissance. Il distingue ainsi vingt et une civilisations, six vivantes (occidentale, chrétienne orthodoxe, arabe, iranienne, hindoue, extrême-orientale), treize éteintes (gréco-romaine, minoenne, sumérienne, etc.) et d'autres encore.

 Toynbee cherche à dégager des lois fondamentales qui rendent comparables ces civilisations : l'élément moteur est le « défi » (challenge) qui incite une communauté humaine à sortir de l'ornière de ses habitudes pour s'élever à un niveau supérieur, aller vers l'indépendance et s'affirmer.

Les élites jouent un rôle fondamental dans ce processus ainsi que dans le déclin, qui survient notamment lorsqu'elles sont incapables de répondre aux nouveaux défis et deviennent de simples minorités qui détiennent le pouvoir.

Le déclin se poursuit avec l'arrivée des masses prolétariennes, qui créent une sorte d'État universel (Empire romain, Empire soviétique).

 

 

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* Le 14 avril 2011

 

Le peuple, la Nation et l’Etat

 

Source: SITE INTERNET (A citer ultérieurement)

 

La Nation:

 

Une nation est une communauté humaine ayant conscience d'être unie par une identité historique, culturelle, linguistique ou religieuse. En tant qu'entité politique, la nation, qui est un concept né de la construction des grands Etats européens, est une communauté caractérisée par un territoire propre, organisée en Etat. Elle est la personne juridique constituée des personnes régies par une même constitution.

Les critères évoqués ci-dessus ou une partie d'entre eux (identité historique, culturelle, linguistique, religieuse, géographique) ne peuvent à eux seuls caractériser une nation. Il y a aussi un système de valeurs, souvent résumé en une devise et qui repose sur un contrat social implicite entre les membres de la nation. Pour certains sociologues le seul critère déterminant est subjectif : il faut que les membres d'une communauté soient convaincus qu'ils relèvent d'une même appartenance nationale.

En France, depuis la Révolution, la nation est un ensemble de citoyens détenant la puissance politique (souveraineté). Il y a superposition entre la nation, le peuple et l'Etat auquel la nation délègue sa souveraineté.
"Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation" (Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen).

Toutes les nations ne sont pas constituées en Etat. Exemple : la nation kurde qui géographiquement est répartie en Turquie, Irak et Syrie.

Certaines communautés ou sous-ensembles d'une communauté revendiquent l'appartenance à une nation alors qu'elles dépendent d'un Etat géographiquement plus étendu (Ex : les Basques, les Québécois, les Ecossais, les Catalans, Les Flamands, les Corses...). Elles peuvent trouver une relative autonomie au sein d'institutions fédéralisées.

 

Peuple :

 

Sens 1 :
Un peuple est une communauté vivant sur un même territoire ou unie par des caractéristiques communes comme la culture, les mœurs, la langue... Exemple : le peuple juif.

Sens 2 :
Le peuple est l'ensemble des citoyens d'un Etat ou des personnes constituant une nation, par rapport aux gouvernants et en référence aux principes de citoyenneté. Exemple : "Le peuple souverain".

Sens 3 :
Le peuple désigne l'ensemble des citoyens de condition modeste ou humble, par opposition aux groupes ou classes privilégiées par la naissance (Noblesse), par la fortune, la culture, l'éducation...

Définition du citoyen

 

Etymologie : du latin civis, celui qui a droit de cité, citoyen.

Historiquement, un citoyen est un membre d’une cité-Etat grecque, disposant du droit de suffrage  dans les assemblées publiques. Il participe aux décisions de la cité relatives aux lois, à la guerre, à la justice, à l'administration...

Pendant la Révolution française, le terme "citoyen" a été réutilisé par opposition au "sujet" (du roi). Il permet de désigner tout homme sans notion de hiérarchie, par opposition à la Noblesse. A noter que, durant cette période, les termes "citoyen" et "citoyenne" ont été utilisés pour remplacer "monsieur", "madame" et "mademoiselle".

De nos jours, un citoyen est une personne qui relève de la protection et de l'autorité d'un Etat, dont il est un ressortissant. Il bénéficie des droits civiques et politiques et doit accomplir des devoirs envers l'Etat (ex : payer les impôts, respecter les lois, remplir ses devoirs militaires, être juré de Cour d'assises...).

La qualité de citoyen est liée à l'obtention de la nationalité par filiation, par la naturalisation ou par option. Il faut également être majeur.

L'expression "Citoyen du monde" désigne une personne qui proclame son attachement à l'ensemble de l'humanité et qui refuse les frontières entre les nations.

 

Définition de citoyenneté


Etymologie : de citoyen qui vient du latin civis, celui qui a droit de cité, citoyen.

La citoyenneté est l'état ou la qualité de citoyen. Elle permet à un individu d'être reconnu comme membre d'une société, d'une cité dans l'Antiquité, ou d'un Etat aujourd'hui, et de participer à la vie politique.

La citoyenneté est le statut juridique qui permet à un individu de devenir citoyen. La citoyenneté donne accès à l'ensemble des droits politiques, tout en créant des devoirs, permettant de participer à la vie civique d'une société ou d'une communauté politique, par opposition au fait d'être simple résident. En général la citoyenneté est liée au droit de vote.

Dans une société démocratique, la citoyenneté est également l'une des composantes du lien social, notamment par l’égalité  des droits qui lui est associée.

La notion de citoyenneté trouve son origine dans le cadre de la cité ou "polis" de la Grèce antique, fondée sur l'égalité de ceux qui ont le statut de citoyens. Contrairement aux métèques ou aux esclaves, les citoyens participaient aux débats dans l'agora et aux décisions (lois, guerres, justice, administration) et pouvaient posséder la terre.

En France, le principe de citoyenneté a été instauré par la Révolution française après le renversement de l'Ancien Régime dans lequel les français n'étaient que des sujets de la Couronne, n'ayant aucun pouvoir sur les lois auxquelles ils étaient soumis.

Définition du civisme


Etymologie : du latin civis, celui qui a droit de cité, citoyen.


Le civisme désigne le respect, l'attachement et le dévouement du citoyen pour son pays ou pour la collectivité  dans laquelle il vit. Cela s'applique en particulier à l'institution qui représente cette collectivité, à ses conventions  et à ses lois.

Plus généralement, le civisme est le dévouement pour l'intérêt public, pour la "chose publique".

Le civisme nécessite une "conscience politique" et implique la connaissance de ses droits en tant que citoyen ainsi que de ses devoirs vis-à-vis de la collectivité.

Le civisme, qui est l'état du citoyen respectueux de ses devoirs et des principes collectifs, se distingue :
- de la citoyenneté qui n'est que la condition de citoyen,
- de la civilité qui relève du respect des autres dans les rapports privés.

Définition de l'Etat


Etymologie : du latin status, être debout.

Avec une majuscule, l'Etat désigne la personne morale de droit public qui, sur le plan juridique, représente une collectivité, un peuple ou une nation, à l'intérieur ou à l'extérieur d'un territoire déterminé sur lequel elle exerce le pouvoir suprême, la souveraineté.

L'Etat est la forme la plus élaborée de la vie commune d'une société humaine. Il exerce son pouvoir par le biais du gouvernement. L'Etat dispose d'un certain nombre de monopoles comme l'utilisation légitimée de la contrainte physique (pour faire respecter la loi), la collecte des impôts...

Par extension, l'Etat désigne l'ensemble des institutions et des services qui permettent de gouverner et d'administrer un pays : ministères, directions, préfectures, délégations, administrations déconcentrées ou décentralisés.

Etat-nation : L'Etat coïncide avec la nation définie en fonction d'une identité commune et qui lui confère sa légitimité.

Etat-Providence  : conception de l'Etat qui met l'accent sur le rôle particulièrement important de celui-ci en matière de redistribution des richesses, de régulation de l'Economie, d'assistance aux plus défavorisés et de fourniture de biens collectifs.

Etat français : L'Etat français désigne le régime politique de la France entre juillet 1940 et août 1944. Le Parlement, réuni à Vichy, donna le 10 juillet 1940 tous pouvoirs au Maréchal Pétain pour " promulguer » une nouvelle constitution de l’Etat français", succédant à la République.

L'Union européenne est une organisation supranationale constituée d'Etats membres, mais elle-même n'est pas un Etat car elle ne possède que certains de ces attributs.

Définition de civilité


Etymologie : du latin civilitas, sociabilité, courtoisie, lui-même issu du latin civis, citoyen.

Le terme civilité désigne l'ensemble des règles et des comportements de la vie en communauté tels que la politesse, la courtoisie, le savoir-vivre. La civilité est l'affichage du caractère pacifique d'une personne dans ses relations à autrui, notamment dans la façon d'entrer en contact, et du respect que l'on a pour son interlocuteur. Elle montre également l'appartenance à une même communauté, communauté humaine au minimum. Le mot civilité est cependant peu utilisé, tandis que son contraire, incivilité, est de nos jours d'un usage beaucoup plus fréquent.

Au pluriel, les civilités sont les actes et les paroles qui sont considérés comme des témoignages de politesse : faire des civilités. Elles sont fondées sur le respect et la reconnaissance d'autrui et sont appropriées aux différentes situations sociales.

Synonymes ou termes similaires : affabilité, amabilité, aménité, courtoisie, galanterie, éducation, hommage.

Manquer de civilité : se comporter comme un malotru. Voir incivilité.

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Emancipation, Liberté & Libéralisme 

L’émancipation :

 

Etymologie : du latin "emancipare", affranchir un esclave du droit de vente, venant de "e" privatif et "manucapare", prendre par la main (L'achat des esclaves se faisait en les prenant par la main).

L'émancipation est un acte juridique qui soustrait, de manière anticipée, un mineur à la puissance   parentale ou à sa tutelle afin de le rendre capable d'accomplir tous les actes de la vie civile nécessitant la majorité légale : gérer ses biens, percevoir ses revenus, réaliser des actes d'administration... En disposant de sa pleine capacité juridique, le mineur est assimilé à un majeur.

Par extension, dans le langage courant, émanciper signifie affranchir d'une autorité, d'une domination, d'une tutelle, d'une servitude, d'une aliénation, d'une entrave, d'une contrainte morale ou intellectuelle, d'un préjugé...
Exemples : émanciper un esclave, un peuple, une colonie. L'émancipation de la pensée.

L'émancipation, qui est l'un des éléments moteur de la transformation de la société, permet donc de se libérer et de devenir indépendant. Elle donne à une catégorie de la population des droits identiques aux autres catégories. Exemple : l'émancipation de la femme.

La liberté :


Etymologie : du latin liber, libre.


La liberté est l'état d'une personne ou d'un peuple qui ne subit pas de contraintes, de soumissions, de servitudes  exercées par une autre personne, par un pouvoir tyrannique ou par une puissance étrangère. C'est aussi l'état d'une personne qui n'est ni prisonnière ni sous la dépendance de quelqu'un.

La liberté peut être définie de manière positive comme l'autonomie et la spontanéité d'une personne douée de raison. La liberté est la possibilité de pouvoir agir selon sa propre volonté, dans le cadre d'un système politique ou social, dans la mesure où l'on ne porte pas atteinte aux droits des autres et à la sécurité publique.

Les différentes formes de liberté :

  • Liberté naturelle : en vertu du droit naturel.
  • Liberté civile : en respectant les lois.
  • Liberté politique : pouvoir exercer une activité politique, adhérer à un parti, militer, élire des représentants...
  • Liberté individuelle : droit de chacun d'agir librement sans encourir de mesures arbitraires   (emprisonnement, astreinte à résidence, interdiction de se déplacer, etc.).

Utilisé seul, le terme "liberté" recouvre à la fois la liberté individuelle, la liberté civile et la liberté politique.

Avec un substantif ou un adjectif, "la liberté ..." décline les principes de la liberté appliqués à un domaine. Exemples :

  • Liberté de conscience (choix d'une religion ou le refus d'avoir une religion),
  • Liberté du culte,
  • Liberté d’opinion, de pensée, d'expression (en matière politique, religieuse, philosophique),
  • Liberté de la presse,
  • Liberté de mouvement,
  • Liberté d'association,
  • Liberté syndicale,
  • Liberté économique,
  • Etc.

Dans la devise « Liberté, Egalité, Fraternité » de la République française (issue de la Révolution), le terme "liberté" sous-entend que la contrainte et le devoir ne peuvent venir que des lois établies par l’Assemblée nationale, librement élue par le peuple.

Définition du libéralisme


Etymologie : du latin liberalis, généreux, noble, digne d'une personne libre.

Historiquement, le libéralisme est une doctrine politique, apparue au XIXe siècle, qui réclamait la liberté politique, religieuse, économique, etc., dans l'esprit des principes de 1789. L'anglais John Locke (1632-1704), qui a fait de l'individu et de ses droits inaliénables (liberté, propriété..) le centre et l'origine des relations sociales, en fut l'un des précurseurs.

 

En matière politique, le libéralisme est, de nos jours, une attitude qui défend la démocratie politique et les libertés individuelles. (Opposé totalitarisme):

En matière économique, le libéralisme est une doctrine qui défend la libre entreprise et la liberté du marché. Le principe fondamental du libéralisme est qu'il existe un ordre naturel qui tend à conduire le système économique vers l'équilibre. La loi de l'offre et de la demande, par exemple, conduit à l'équilibre entre la production et la consommation sous réserve de liberté des marchés et de libre concurrence, seules censées garantir l'ajustement optimum des ressources disponibles (offre) à la demande. S'il peut agir librement, l'homme en tant que premier agent économique peut atteindre cet ordre naturel. Les intérêts de l'individu et de la société sont alors convergents.


Le libéralisme économique s'oppose au contrôle par l'Etat des moyens de production et à l'intervention de celui-ci dans l’économie, si ce n'est pour coordonner les entreprises ou garantir un marché équitable (opposé : étatisme, dirigisme, socialisme, communisme).

 

Critiques faites au libéralisme

Le projet global du libéralisme, mis en œuvre à partir des années 80, consiste à transformer la société pour qu'elle réponde pleinement aux exigences du capitalisme :

  • libre circulation des capitaux,
  • mise en concurrence des travailleurs et nivellement par le bas des salaires et droits sociaux,
  • suppression de services publics,
  • suprématie absolue de l'économie.

Le libéralisme est devenu le fondement des grandes instances mondiales, comme l'OMC ou le FMI qui par leur supranationalité  échappe à toute légitimité démocratique. Il est le seul modèle enseigné dans les grandes écoles où aucune autre vision n'est étudiée. Il est la seule logique des grandes entreprises et du capitalisme   et tend à devenir la seule référence des gouvernements, de droite comme de gauche.
Présenté comme loi naturelle, le libéralisme devient alors intouchable, ce qui lui permet d'échapper aux aléas électoraux du jeu démocratique.

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30/03/2011
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