Intellectuels pour l\'évolution de la Société

Intellectuels pour l\'évolution de la Société

Notre Afrique

" Que l'on ait une peau blanche ou brune, cela ne nous désengage nullement, nous les maghrébins, envers Notre Grande Terre l'Afrique. Pourquoi avons-nous toujours tendance à oublier que nous faisons partie intégrante de cette bonne terre? Ou plus exactement oublier que nous sommes - nous aussi - africains? Car, Notre patrie l'Algérie, la Tunisie, le Maroc, la Mauritanie ou la Libye fait partie de l'Afrique, tout comme l'est le Soudan, le Cameroun, l'Ethiopie et autres."

 

Ceci reste mon principe à moi et à chacun le sien, même si nous n'arrivons pas à partager les mêmes principes ou les mêmes points de vue.

 

*  Je vous propose, cependant, de partager avec moi la lecture de cet article intitulé:

L’intellectuel africain face à ses responsabilités: défis et espoirs

Claver Kahiudi Mabana

Source : www.inwent.org

 

L’expérience a montré que le prédicat «africain» appliqué à certaines sciences suscitait de problèmes inattendus. Qu’il s’agisse d’art, de philosophie, d’histoire, de théologie, de musique ou de littérature, dès que l’on évoque leurs rapports avec l’Afrique, des doutes surgissent. L’Africain peut-il se targuer la palme d’intellectuel sans provoquer des remous?

 

C’est que l’Occident s’est trop longtemps habitué à entendre à propos des Africains qu’ils sont un peuple sans écriture, primitif, folklorique, jusqu’à les exclure de la sphère intellectuelle; et cette attitude ne s’est jamais entièrement dissipée. Accepter l’Africain noir comme intellectuel revient donc à heurter des clichés. C’est l’ambiguïté même du terme intellectuel qui, à mon avis, pose problème.

Le mot intellectuel exige une reformulation constante car il se définit, se redéfinit toujours par rapport à la dynamique de l’environnement socio-culturel ambiant. Classe sociale à part, les intellectuels constituent l’élite, l’intelligentsia d’un pays. En Afrique, cette catégorie semble difficile à circonscrire, vu que son rôle social s’y révèle ambigu: elle participe aussi bien de la classe des oppresseurs que de celle des opprimés.

Longtemps, on a pris les intellectuels pour les acteurs essentiels du développement d’un pays, les penseurs d’une société.

 

En Afrique, l’évolué des temps coloniaux bien avant l’universitaire s’est arrogé ce titre qui s’est par la suite étendu à toute personne possédant une éducation scolaire ou une formation professionnelle indépendamment du niveau des connaissances acquises.

Je définirais l’intellectuel comme celui qui par l’effort de réflexion possède ou prétend à un certain pouvoir de connaissance reconnu par la société. Formé en conséquence, il est capable de décoller du réel, apte à tenir un discours théorique. Je limiterai le mot à l’homme instruit en lettres et sciences (pratiques ou théoriques), doté de culture générale.

 

Dans le contexte de l’Afrique coloniale et postcoloniale, l’intellectuel s’est présenté d’abord comme la personne qui sait lire et écrire, l’alphabétisée, voire toute personne qui a été éduquée à l’école occidentale. Il s’est d’emblée situé et affirmé en rapport conflictuel face à la tradition africaine, laquelle est naturellement orale. Ce stigmate d’aliénation et d’arrogance collera longtemps à la peau de tout intellectuel africain.

 

Le premier défi à relever concerne l’intellectuel africain lui-même. En tant que survivance de l’Occident, l’intellectuel africain est confronté au problème d’identité: il doit se définir par rapport à sa société, assumer ses responsabilités dans la destinée dé l’Afrique. Peut-il être intellectuel et demeurer en âme et conscience Africain? Peut-il manier la logique cartésienne et se réfugier dans les croyances ancestrales africaines?

 

Dans la société africaine, le danger de cette conception instrumentale s’est manifesté à l’époque coloniale avec le phénomène de l’assimilation, avec le culte de l’intellectualisme, c’est-à-dire de la cravate et l’habillement chic. Manier à la perfection la langue du colonisateur, vivre et se comporter comme l’Européen a été un idéal pour le nouveau lettré. Le travail manuel a été méprisé, décrié au profit de la bureaucratie, du cléricalisme. On a ainsi connu le mouvement des évolués, des mindele-ndombé, i.e. blancs-noirs, dénoncés par Frantz Fanon dans «Peaux noires, masques blancs».

Il était évident qu’à l’indépendance, politiciens, technocrates, écrivains, enseignants, penseurs, diplomates, avocats, cadres d’entreprises, professeurs, agents des professions médicales ou libérales etc. se recrutent parmi les personnes ayant un certain niveau (optimal?) de formation et d’études. Ceux-ci constituaient théoriquement parlant un groupe élitaire au sommet de l’éducation et de la culture, la crème de la crème, le premier choix qui devrait bâtir les nouvelles nations. De toute évidence ou selon toute vraisemblance, ils devraient occuper ces postes de responsabilité en vertu de leur compétence intellectuelle. Les diplômes assuraient incontestablement des professions de bureau, érigeant ainsi une sorte d’élite bourgeoise.

Le bouleversement social était, à l’heure des indépendances africaines, tel qu’on a vu des infirmiers devenir du jour au lendemain ministres de la santé, des enseignants ministres de l’éducation nationale, des cantonniers lettrés ministres des travaux publics. A une crise de formation s’était jointe une crise profonde de l’élite intellectuelle. Or justement, à cette époque on croyait encore à une expression qui avait valeur de slogan politico-social: «le partage du pouvoir selon le savoir». Crûment dit, le pouvoir revient à celui qui sait, à celui qui pense. Mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. C’est une fois de plus le mythe de l’intellectuel à l’occidental qui était célébré, dont le modèle n’a jamais été sociologiquement intégré ni intériorisé dans les sociétés africaines.

Désorienté, ne trouvant aucun repère dans l’évolution globale du monde, l’intellectuel africain semble fonctionner en dehors de ces critères. Au point d’endurer un complexe humiliant. Fini le temps où la formation et l’éducation intellectuelles servaient à la légitimation du savoir comme base pour être à la mesure de diriger un pays! Aujourd’hui plus que jamais, c’est l’argent qui régit le monde. Tout laisse croire que l’ère de la globalisation n’y changera rien. Le financier est l’homme respecté. Ainsi que le déclare un personnage de Ngugi wa Thiong’o dans «Devil on the Cross»: «’The barons of finance houses are the governing voices in the world today. Money rules the world».

 

Le monde a donc changé de code de gouvernement, ce ne sont plus les idées qui conduisent le monde mais l’argent et les lobbies qu’il a engendrés. L’intellectuel se retrouve sacrifié, son savoir caduque. La logique du pouvoir a changé. Les idées qui conduisent le monde sont celles qui sont soutenues par l’argent. L’homme ou l’institution capable de dicter sa pensée est celui ou celle qui possède la gestion financière. Eloigné de sa vocation première, l’intellectuel est sommé de s’insérer dans ce mécanisme: il ne vaut que s’il joint la puissance de l’argent et du pouvoir à son savoir théorique ou technique. C’est à se demander s’il n’en a pas toujours été comme cela.

Or la puissance financière justifie la prospérité, la puissance des armes. Ainsi l’intellectuel ne trouve pas son compte dans ce système. Tout le système de pensée classique est ébranlé: la notion du bien, devenue relative, est reléguée au rang du libre-arbitre personnel. Les dynamiques traditionnelles qui assuraient l’évolution du monde occidental se retrouvent dépassées, désuètes et inopérantes.

Le diplôme ne vaut apparemment plus grand chose. Pour survivre, des docteurs en droit et lettres africains se retrouvent chauffeurs de taxi - ou maçons dans des sociétés européennes, et des médecins africains sentinelles d’hôpital en France et en Angleterre. En règle générale, l’Europe a formé et continue de former des intellectuels africains dont elle n’a cure. Les quelques-uns qui y travaillent à leur grade de formation savent à quelles contraintes administratives ou raciales ils sont soumis. Renié et marginalisé dans son propre pays, vilipendé par sa société, l’intellectuel africain de haut niveau est clochardisé, bâtardise, prostitué. Le doute et l’aigreur s’emparent de lui. Il se révolte d’être dirigé par des ignorants, des personnes qu’il juge comme étant sans formation intellectuelle, des malfrats qui n’ont que les armes à brandir face à là population. Ne pouvant participer à une opposition démocratique dans son propre pays, il choisit soit la résignation soit le chemin de l’exil.

 

S’il est bon jongleur, il se crée de stratégies de survie, baigne dans l’eau trouble du régime en place, se laissant corrompre comme tous ceux qu’il critiquait lorsqu’il était hors de la sphère du pouvoir, sillonnant tous les ministères en quête de subsides pour un ONG fabriqué de toutes pièces afin de s’assurer des fins du mois décentes. Collaborant étroitement avec le tyran et son idéologie politique farfelue, pactisant avec le diable, il verse lui aussi dans la gabegie, incapable de gérer, au risque de perdre sa propre vie, la chose publique. On a vu des professeurs de philosophie interpréter faussement Marx ou Platon afin de redorer l’image du despote au pouvoir; on a vu des écrivains créer des hymnes poétiques à la gloire d’un héros politique à l’envergure obscure; on a vu des juristes justifier une constitution taillée sur la mesure du régime en place.

 

On vient récemment de voir au Congo un gouvernement ou trois individus nommer un président de la république en l’absence de toute légitimité constitutionnelle; et même un parlement provisoire asseoir un président permanent à la magistrature suprême. Pour combien de temps? Et pourtant, ce pays s’appelle une république démocratique. Or on sait dans l’histoire ce que cela signifie lorsqu’un pays se proclame démocratique. Ce constat d’impasse, tout intellectuel peut l’établir sans forcément être un opposant officiel.

 

Le danger qui guette l’intellectuel réside en ceci que lui privilégie le raisonnement, la pensée alors que l’acteur politique s’intéresse davantage à l’impact d’un tel constat sur le paysage politique. Tandis que le premier se contente d’observations théoriques, le second, pragmatique, vise l’action et ses effets. Et comme dans la plupart des cas ce dernier détient les rênes du pouvoir et peut agir sur le premier, la suite est facile à imaginer: emprisonnements, violences, persécutions, privations de libertés, tortures, délations, diabolisations, dénigrements, etc. sont souvent le lot des intellectuels. Dans ce rapport nécessairement conflictuel, le problème des acteurs politiques - intellectuels ou non - revient souvent à comment utiliser judicieusement l’élite intellectuelle, à comment s’adjuger le savoir de cette dernière. Et celui des intellectuels à comment survivre face aux illogismes des acteurs politiques et de leur système arbitraire.

L’intellectuel africain apolitique se trouve placé hors des problèmes de l’heure, marginalisé par la puissance de l’argent et de la politique. Son seul péché, c’est d’avoir suivi une formation scolaire ou académique avancée, se situant ainsi dans une situation permanente de crise. Il n’a pas encore trouvé sa vraie place et son vraie rôle en Afrique. Les espoirs suscités lors des indépendances des années 60 se sont estompés. Il n’y a cependant pas de raison de désespérer, car le génie créateur ne meurt jamais.

Le poète Tchicaya U Tam’si disait: «L’espoir ne peut pas être tué. En dépit des efforts prodigieux que le tyran développe pour parvenir à cette fin-là». Et l’intellectuel est, à mes yeux le vrai artisan de cette prise de conscience, il lui suffit d’avoir le courage de jouer à fond son rôle d’éclaireur dans la société africaine en la rendant capable de se gérer et de s’autocritiquer. S’il est vrai que l’intellectuel se distingue par son savoir et sa culture, le développement de l’Afrique ne saurait se concevoir ni se réaliser sans sa contribution efficace.

 

Qu’on l’accepte ou non, une formation intellectuelle et technique, artisanale ou scolaire orientée vers des professions bien ciblées, est la clef du développement et de la prospérité.

Lorsque l’Afrique parviendra à valoriser toutes ses potentialités humaines et à utiliser judicieusement ses intellectuels au service de son développement, elle aura opéré une véritable révolution mentale, signe évident de maturité et seule voie de sortie face à son impasse actuelle. Cette responsabilité revient conjointement au politique et à l’intellectuel.

 

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- Le 04.04.2011

 

QUAND LA POLITIQUE IVOIRIENNE NIE LA BEAUTÉ DE MON ESSENCE NÈGRE, L’ASPECT POSITIF UNIVERSEL DE L’AFRIQUE

Par Sophie Degbo

Posted by Wayourou Zadi-Pauyou on March 27, 2011

Source: www.radical-8.com

 

Quand la politique ivoirienne nie la beauté de mon essence nègre, l’aspect positif universel de l’Afrique…

Après maintes analyses de ce qui se passe dans le monde et dans ma chère patrie la Cote d’Ivoire, je me rends bien compte que le concept toujours appliqué indifféremment des idéologies et des intérêts nationaux ou économiques, est celui de l’anéantissement des valeurs communes propres à quiconque, à quelconque société ou civilisation, lesquelles se résument en la faculté de la société ou d’une Nation de s’auto définir à la base du pluralisme des compétences et des aspirations individuelles.

Dans cette perpétuelle lutte entre intérêts  des Nations du Tiers Monde et ceux des Pays riches avec leur impérialisme culturel, politique, et économique, entre les valeurs démocratiques libérales et celle du protectionnisme nationaliste ou identitaire, on a bien du mal a concéder à tort ou à raison, impérativement le droit à la parole ou à s’affirmer à l’un ou à l’autre, aux détriments des intérêts de l’ensemble. Je constate avec peine, que l’être humain en définitif, le nègre, au vu des valeurs ambigües et hypocrites d’idéologie peu assimilable à sa réelle nature, met en périple sa survie et celle de la société dans laquelle tant bien que mal il cherche à se déterminer.

Je dispose peut être moins d’expérience dans la gestion de la Res publica, pour affirmer et soutenir telles thèses, mais il ne faudrait pas nier,  à travers les faits et à l’ébullition actuelle de la scène politique ivoirienne, mondiale, l’évidence que la faculté politique de l’homme est d’ors et déjà façonnée sur la démagogie et la superficialité des apparences idéologiques, appuyant le pouvoir inconditionnel du dieu Argent.

Nous assistons à la guerre de l’apparence, des mots, des pensées, et des idées, au détriment des actes posés, positifs, et au détriment d’un monde qui gagnerai beaucoup plus à valoriser la vaillance et la bravoure que la cupidité, la stupidité, et l’ignorance humaine. Qu’en est il de l’homme, en définitif, de la négritude, de l’individu, de la société, des paramètres d’évaluation objectifs, de la louange emblématique du Sage, de cette figure, cette personnalité qui détient en son fort intérieur ce qu’on appelle le sens du compromis,  de la réalisation des intérêts communs à travers ceux individuels.

Il est bien difficile d’admettre qu’on puisse  retenir  comme supérieur, au-delà de tout, le gain, l’approbation, et le consensus acquis à travers un conflit exténuant, incessant. Une méthode que je juge égoïste et privée de bon sens. Regarde toi mon frère, dans la vie de chaque jour, et découvre toi des facultés innées inestimables de ce qu’on peut juger le libre arbitre, la faculté de pouvoir, satisfaire ses moindres besoins, ses nécessités, ses attentes à travers le compromis, le deal. Il n’y a rien de plus sot, mais hélas plus facile de vouloir s’opposer par la force, au détriment de sa propre vie, celle des êtres chères, celle de la progéniture, afin d’assouvir un simple désir de suprématie, strictement lié à ce que j’appellerai, l’esprit esclave aux plaisirs mondains, l’expression d’un complexe d’infériorité.

Il existe des luttes qui t’ouvrent les horizons, façonnent en toi l’esprit combattif et fier, qui éliminent toute peur en toi, toute incertitude, qui incite en toi un discours rassembleur de bonnes volontés,  qui te font serrer des  mains, créer des pactes, attisent les efforts et le courage à construire, non à détruire. Il y a des causes qui fructifient les idées, font apprendre des positions contraires, et d’une chose certainement éloignent, d’un bain de sang, entre mitraillettes, chantages, et haines.

Ceci étant ce discours s’adresse a tous, aux sieurs Gbagbo et Dramane et acolytes, à cette Afrique désœuvrée, désabusée, qui tant bien que mal, au-delà de la colère, et de l’injustice infligée, n’arrive pas, à mon humble avis, à faire briller, faire valoir, l’unique richesse que l’on détient, lorsqu’on a tout perdu, et qu’on se retrouve impuissant: la Dignité.

Je vois la dignité d’un pays, d’un peuple bafouée. Je vois la dignité de la personne asservie à des pulsions viles. Je vois la dignité de toute une génération corrompue, vendue pour des futilités et des mensonges dignes de légende. Je vois la dignité de l’individu, enfouie dans les méandres de la peur, de la crainte, de la terreur, de l’avidité et de la misère de l’esprit. Je vois la dignité de la race noire, de l’ivoirien, la dignité de l’Afrique une fois de plus ensevelie par un peuple qui refuse de croire en soi, qui refuse de se valoriser, de s’aimer au-delà de tout, de construire de par ses propres efforts, par des luttes qui l’élèvent au dessus des nécessités primaires de l’existence, pour contenter celles  spirituelles, de l’âme, de la force et du respect pour soi même et pour l’autre.

Ma patrie, mon sang, ma foi, mes aspirations  de nègres, d’ivoirienne, ne sont point les ressources dont regorge ma terre, des richesses infinies éphémères que celles-ci me procure. Ma vie, mon histoire, ma liberté ne sont point ce que ma Nation peut vendre au monde selon ses nécessités vitales, quelles soient superficielles ou réelles. Mon âme nègre, mon essence nègre, ma joie, ma fierté d’ivoirienne, ne sont pas les aspirations futiles liées au présent, de ma faculté de satisfaire mes désirs, d’éradiquer les positions contraires à la mienne. Mais de ce que dira l’histoire de mes actes, de ma personnalité, de ce que les  jeunes générations auront hérité de moi qui les aidera à survivre et s’affirmer libres et indépendantes, de ce que les chœurs chantant rappelleront de moi. De ce que dans ma misère, j’inspire et je lègue à l’autre. Mon identité nègre, d’ivoirienne dépend de ma force d’action, de ma volonté de construire, façonner, réaliser, et promouvoir une chose commune, insolite, mais forte, universelle, qui inspirera l’histoire du monde, et contribuera à la bonne marche de l’humanité. De l’acte que j’aurai posé, qui déterminera en tous, sans exception, à mes frères, mes sœurs, à mes fils, à mes ennemis, à mon peuple, au monde entier, qu’être nègre, qu’être Africain, que ma pensée d’ivoirienne, est celle qui détermine la beauté du pluralisme et de la génialité de la race humaine.

Auprès de leaders incontestables, dans un monde épris de pulsions guerrières, de suprématie et d’impérialisme constants, divisé en deux blocs d’idéologie, parmi des De Gaulle, Mao Tsé Tsung, Kennedy, Khrouchtchev, nous avons eu un président tenace, cynique mais bénévole, qui a réussi à nous faire valoir au plan international comme miracle économique, et stabilité politique. S’en est suivi une génération de politiciens moins visionnaires, mais d’autant plus sadiques et tenaces, en plein air de suprématie totale du pouvoir économique des multinationales et du pétrole, Mittérand, Reagan, nous avons tenu, tant bien que mal, difficilement, mais toujours unis, vainqueurs et travailleurs, sans pour autant chercher à construire une stabilité interne de cette discipline, de cette union, et de ce travail qui nous étaient tout le temps requis, exigés.

Et aujourd’hui, auprès de politiciens peu visionnaires, complètement impuissants, et en pleine crise de crédibilité au niveau mondial, parmi eux Bush et Sarkozy, nous n’arrivons même pas à nous entendre, à nous allier pour infliger le coup décisif à cette chaîne qui nous lie depuis bientôt un siècle, nous libérant définitivement. En plein air de la chute du mur de Berlin, avec des pays émergeants, avec une réalité de puissances économiques et de décisions, de modèle de développement à travers le labeur tel que le G20 et non plus le G8,  peut-être dans un futur proche sera un G30, un G40, un G 150, qui nous consent, si focalisés sur la valeur du travail, de s’acquérir des partenaires surs, fiables, selon notre potentiel et nos projets pour le présent et le futur;  de conquérir une dignité, une liberté au niveau international; de contribuer aux valeurs de l’Humanité, nous anéantissons 40 ans de chantier, de sacrifices, de compromis incessants dans l’espoir d’un futur meilleur, pour une bande de politiciens fainéants, incapables, stupides, qui occupe la scène politique purement et simplement pour des intérêts personnels contre celle d’une entière nation, d’un peuple, d’une génération.

Cette politique que vous nous offrez, chers sieurs Gbagbo et Dramane, est une qui nie le principe de responsabilité civile, le culte du travail, l’alternance des compétences, l’évolution du libéralisme et de la démocratie dans notre pays. Vous nous empêchez, vous nous refuser de choisir, penser, évaluer et critiquer, discuter mais aussi collaborer sans la crainte d’une répression et d’une atteinte à la vie. Vous manquez à l’enseignement fondamental, à l’éducation d’un peuple, divulguant et réhabilitant un concept de servitude et de dépression morale et rationnelle, détruisant la cohésion nationale et l’union dans la divergence des idées.  Vous éradiquez ce qui nous rend meilleur, ce qui fut la grandeur de notre Nation, un ensemble d’ethnies, de valeurs, de traditions, de croyances et d’idéologies, lesquels fructifient les connaissances, les idées, l’identité et l’authenticité d’un peuple à travers le multiculturalisme. Vous nous  avilissez, vous nous rendez faibles, vous nous corrompez de par votre faiblesse, et la petitesse d’esprit, faisant de tous les ivoiriens, sympathisants ou neutres, victimes manipulées par la cupidité et l’avidité. Vous nous nier à jamais une liberté certaine, et nous infliger une régression des idées, devenant plus que jamais esclaves et valets de l’humanité.

Ce que je vois en Cote D’Ivoire depuis 20 ans, ce que je constate en cette crise politique post-électorale, n’est en rien mon identité nègre, ni même ma fierté d’ivoirienne, de nègre… Je vois tout simplement, la terreur et la servitude de l’esprit au matériel, qui fait et qui a toujours fait, la honte de la race noire, la soumission au monde de l’Afrique…

 

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 Focus sur l'Afrique

 

Source: www.pays-monde.fr

 

L'Afrique est considérée comme le berceau de l'humanité, le lieu d'origine de l'être humain ou plus précisément de la branche des Hominidae.

Le nom « Afrique » proviendrait d'un nom de la tribu des Afridi vivant dans la région de Carthage.
L'Afrique est le second continent au monde par sa population et couvre 20,3 % de la surface des terres émergées, elle s'étend 7500 km d'Ouest en Est et 8000 km du nord au sud.


Sur ce continent on distingue plusieurs Afriques à cause d’une grande pluralité culturelle et humaine ainsi que d'une grande diversité physique et climatique.
Il y a entre 200 et 2000 langues différentes parlées sur le continent africain (selon la distinction que l'on fait entre langues et dialectes), les climats africains varient entre climat équatorial (forêt humide), climat tropical et les zones désertiques (le désert du Sahara avec 8 millions de Km2)


Les frontières des États africains sont en grande partie issues de la colonisation, elles ont été instaurées sans pendre en compte les réalités des populations africaines.
Les africains doivent faire face à de nombreux conflits en raison du tracé arbitraire des frontières sur ce continent.

 

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African Origins : Sur la piste des esclaves affranchis

 

Source : www.jeuneafrique.com

30/04/2011 à 21h:08 Par Anne-Laure Jean 

 

Redonner une identité à des millions d'Africains déportés lors de la traite négrière au XIXe siècle : c’est le défi du site African Origins. En pariant sur la collaboration du public, le projet de l’université Emory, aux États-Unis, espère reconstituer le chaînon manquant dans la généalogie des anciens esclaves déportés vers les Amériques au XIXe siècle.

 

Au moment où le Sénégal célébrait, le 26 avril, la fin de l'esclavage, un hommage d'un genre un peu différent était rendu aux victimes de la traite négrière, de l'autre côté de l'Atlantique. G. Ugo Nwokeji et David Eltis, deux chercheurs américains de l’université Emory (Atlanta, États-Unis), ont lancé un site Internet interactif pour tenter de retrouver le nom originel et l'ethnie de plusieurs dizaines de milliers d’Africains déportés vers les Amériques au XIXe siècle, alors que la traite était interdite. Grâce à cette recherche, ils espèrent retracer l'histoire de millions d'esclaves restés anonymes.

 

Appelé « African Origins », le site met en avant une devise simple : « Votre savoir aide à écrire l’histoire ». Le principe est le suivant : chaque internaute est invité à faire partager ses connaissances en matière de patronymes africains sur une base de données contenant des informations sur près de 9 500 Africains réduits en esclavage.

 

Retranscriptions phonétiques

 

Les noms de ces derniers ont été recueillis par des Cours de commission mixte composées de juges de plusieurs nationalités. Établies entre 1819 et 1867 à Freetown (Sierra Leone), Nassau (Bahamas), La Havane (Cuba), Paramaribo (Surinam), Luanda (Angola), New York (États-Unis) et Rio de Janeiro (Brésil), ces juridictions avaient pour rôle de fournir des documents officiels d'hommes libres à des esclaves en partance pour les Amériques dont les navires avaient été arraisonnés par les marines britannique ou américaine. Car la Grande Bretagne et les États-Unis avaient interdit la traite négrière au début du XIXe siècle.

Au fil des pages, les greffiers consignaient le nom, l'âge, le sexe et dans certains cas, le lieu d’origine de chaque « affranchi ». Mais leurs relevés se limitaient généralement à des retranscriptions phonétiques. Ce qui pose des problèmes pour déterminer l'origine ethnolinguistique des patronymes de ces hommes et femmes qui ont souvent émigré aux États-Unis par la suite.

Pour surmonter cette difficulté; G. Ugo Nwokeji et David Eltis ont eu l’idée de réaliser des enregistrements sonores des noms tirés des registres, prononcés par des personnes parlant la même langue que les greffiers. Un hispanophone à l’accent cubain a ainsi été chargé de lire à voix haute un nom consigné dans le registre de la commission mixte de la Havane. Objectif : tenter de corriger les éventuelles erreurs orthographiques des greffiers pour déterminer l’origine ethnique de l’ancien esclave.

 

Chercheur en herbe

 

Les bandes sonores recueillies ont été envoyées à des spécialistes aux quatre coins de l’Afrique, pour établir un lien entre le nom consigné dans des registres et le nom réel de l’ancien esclave. Mais seulement quelques noms sur les plusieurs milliers listés ont pu être identifiés. D’où l’idée d’étendre la base de données à tous les internautes africains et de la diaspora.

Chaque chercheur en herbe peut saisir un nom au hasard et trouver ceux de la base qui ont une prononciation similaire ou écouter des patronymes enregistrés, puis suggérer des liens avec des dialectes voire des groupes ethniques auxquels ils peuvent appartenir. Chaque collaboration est ensuite analysée par les chercheurs et, si elle est jugée pertinente, ajoutée à la base de données.

Que sont devenus ces esclaves émancipés ? Où se sont-ils installés ? Quelles analogies tirer de ces résultats pour d'autres esclaves dont les noms n'ont pas été enregistrés mais dont on connaît certains détails du parcours (lieu d'embarquement et de débarquement, marchand, « propriétaires »...) ? À terme, les concepteurs du site espèrent avoir suffisamment d'informations pour mettre en ligne des cartes retraçant les migrations historiques des esclaves affranchis et de leurs descendants ainsi qu’un moteur de recherche par groupe ethno-linguistique. L’occasion peut-être, pour ceux qui ont déjà entrepris des travaux généalogiques, de reconstituer précisément leur ascendance... jusqu'en Afrique.

 

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03/04/2011
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