Intellectuels pour l\'évolution de la Société

Intellectuels pour l\'évolution de la Société

Quel est le rôle d'un intellectuel dans une société et quel doit être son impact?

Je suis une algérienne, je fais partie de la société algérienne, et des trois nations qui la constituent. J'aime ma patrie et j'en suis fière. Seulement, dire qu'on aime quelqu'un ou quelque chose exige la justification et la concrétisation de cet amour. Donc, aimer son pays et sa nation c'est agir dans le sens qui mène à son évolution. Et c'est là aussi et essentiellement le rôle d'un intellectuel.

 

Je m'arrête là pour laisser libre parole à tous ceux qui veulent partager mon but dans la vie "Apporter le plus possible de bien à notre pays et même à toute l'Humanité"....A suivre

 

 Mais ne faudrait-il pas, au préalable, définir le terme "Intellectuel" considéré comme un des mots-clés dans ce blog?

 

Pour ce faire, je présente ci-après une panoplie de définitions et d'articles définissant le terme "Intellectuel" ainsi que son rôle au sein de la Société, dans la réalisation de l'essor du pays.

 

 

Définition

«L’intellectuel est celui qui refuse d’être le moyen d’un but qui n’est pas le sien» (Sartre) 

Selon Pascal Ory et J-F Sirinelli, dans Les intellectuels en France, de l’Affaire Dreyfus à nos jours, l’intellectuel est «un homme du culturel, créateur ou médiateur, mis en situation d’homme du politique, producteur ou consommateur d’idéologie.»

Fabrice Ribet, auteur d’une page Internet sur les intellectuels, complète ces définitions en s’inspirant de Régis Debray:

Régis Debray, dans Le Scribe (1990), présente le rôle de l’intellectuel de l’école des cadres d’Uriage. "Écrire, c’était prescrire; instruire, conduire; transmettre, soumettre." De son oeuvre (sciendi), l’intellectuel tire un pouvoir (dominandi) qu’il exerce non dans le pouvoir, mais par la voie de l’autorité morale.

L’influence de l’intellectuel repose sur trois décalages: - Il est apte à exprimer la pensée de son peuple, à le conseiller avec justice (effet Mirabeau);
- Il est capable d’émettre une parole qui dépasse son individualité pour énoncer l’universel (effet Goethe);
- Il est autorisé à parler de sujets qui débordent son domaine de compétences, au nom de la vérité, et non en fonction d’une technique (effet Gorgias).

 

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 Lors d'un travail de recherche sur le rôle des intellectuels dans la quasi totalité des sociétés (ou communautés), j'ai eu l'occasion de lire, sur les sites internet "wikipédia" et "Future Of Capitalism" une partie du contenu du livre intitulé " Intellectuals & Society" de l'Economist Afro-Américain Thomas SOWELL, chroniqueur politique américain.

 SOWELL, qui défend principalement, les politiques conservatrices dans le domaine sociétal et basées sur le laissez-faire en économie, s'est surtout concentré sur les problématiques économiques, raciales et éducatives.

 

 Ci-après un paragraphe repris de son ouvrage "Intellectuals and Society":

  

 "Those whose careers are built on the creation and dissemination of ideas — the intellectuals — have played a role in many societies out of all proportion to their numbers. Whether that role has, on balance, made those around them better off or worse off is one of the key questions of our times.

The quick answer is that intellectuals have done both. But certainly, during the 20th century, it is hard to escape the conclusion that intellectuals have on balance made the world a worse and more dangerous place. Scarcely a mass-murdering dictator of the 20th century was without his supporters, admirers, or apologists among the leading intellectuals — not only within his own country, but in foreign democracies, where intellectuals were free to say whatever they wanted.

..intellectuals are people whose end products are intangible ideas, and they are usually judged by whether those ideas sound good to other intellectuals or resonate with the public. Whether their ideas turn out to work — whether they make life better or worse for others — is another question entirely."

 .....

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                                   Les intellectuels tunisiens lancent un débat politique

  

(Mer, mar 30, 2011)

Source : www.e-taalim.com

 

 Politique et travail sont les invités de la ville tunisienne d’El Hamma. Située à 480 kilomètres au sud de la capitale, la cité a vu naître des militants et des penseurs célèbres, comme Mohamed Daghbaji, Tahar Haddad et Mohamed Ali El Hammi.

La semaine dernière, cette ville historique a accueilli un séminaire de trois jours consacré à l’avenir de la transition et aux moyens de construire une démocratie solide en Tunisie. Des militants et des intellectuels représentant l’ensemble des courants et des idées politiques se sont retrouvés pour cette réunion qui s’est terminée lundi 21 mars.

Bien que les années de répression soient terminées, les acteurs de la société civile et les intellectuels n’ont pas encore fait connaître leurs idées sur le futur modèle du pays. L’absence d’un cadre conceptuel adéquat est l’une des raisons du difficile succès de la transition, selon les spécialistes.

A cet égard, le chercheur syrien Abdallah Tourkmani, qui vit en Tunisie, considère que les intellectuels et les élites politiques doivent élaborer un consensus national, ou ce qu’il convient d’appeler une « communauté historique », de manière à parachever les réformes démocratiques.

Deux scénarios sont susceptibles d’émerger au lendemain de la révolution, selon Tourkmani. Le premier est fondé sur la réconciliation nationale, le pluralisme et le dialogue, qui pourrait ouvrir la voie à une transformation démocratique sure. Le second est une plongée dans le chaos. Ce qui permettra à la révolution d’atteindre ses objectifs, ce sera la formation d’une « communauté historique » complète, a-t-il précisé.

Habib Marsit, universitaire et président du chapitre tunisien d’Amnesty International, a expliqué que les principes des droits de l’Homme doivent être au cœur des réformes politiques en Tunisie afin de construire un nouvel Etat. Cela suppose de traduire en justice les auteurs d’atteintes aux droits de l’Homme de la vieille garde, ou de faire valoir les droits des personnes ayant souffert de ces atteintes.

La révolution est une « naissance d’une nouvelle société à partir des entrailles d’une ancienne société » et « la construction du nouveau pouvoir du peuple », selon Me Abdennaceur Aouini. Il a souligné la nécessité d’un système qui reflète et traduise la légitimité de la révolution et supprime toute autorité bureaucratique.

 

« La liberté est le but ultime de la révolution », a déclaré le chercheur universitaire Jamel Draouil.

 

L’élection de l’assemblée constituante tunisienne est une étape des changements politiques, mais de nombreux Tunisiens ne sont pas encore certains de ce qu’ils souhaitent pour l’avenir de leur pays. Si beaucoup penchent pour un système parlementaire après avoir connu une république présidentielle, ils ne connaissent pas les caractéristiques, les avantages et les inconvénients des deux systèmes.

 

L’erreur réside dans l’application du système, non dans sa nature, a expliqué pour sa part le chercheur Adel Saboui. Rompre avec les institutions de l’Etat pourrait ouvrir la porte au chaos et à l’échec de l’Etat, a-t-il mis en garde. De ce fait, Saboui a souligné la nécessité de renforcer la transparence, de lutter contre la corruption et de mettre en place des structures de contrôle.

Pour sa part, Me Habib Ben Khedher a fait part de ses réserves quant à la procédure des élections parlementaires, notamment le fait que le ministère de l’Intérieur supervisera la conduite de ces élections. Il souhaite plutôt une surveillance par le pouvoir judiciaire, mettant en garde contre la restriction des pouvoirs de l’assemblée élue.

Certains participants ont expliqué que la révolution n’était pas encore terminée. Selon le professeur de philosophie Zouhair Khouildi, son but est de rompre avec le passé, mais de conserver la mémoire des luttes, avec les nouvelles technologies comme l’un des éléments essentiels. Le passage d’une révolution à un Etat sera garanti en enracinant les valeurs de dignité, de justice et d’équité dans le cadre d’un contrat social protégé par le peuple.

                                                               ************ 

30 INTELLECTUELS SE DRESSENT CONTRE LA GUERRE EN CÔTE D’IVOIRE

L’intégralité du MANIFESTE DE LA PAIX CIVILE (December 31st, 2010) 

 

Source : www.radical-8.com

 

« Profondément convaincus qu’une intervention militaire en Côte d’Ivoire serait de nature à

aggraver une

situation qui est suffisamment tragique, et plongera à coup sûr le pays et la sous- région dans

la tourmente, les signataires de la présente lettre ouverte en appellent aux opinions publiques

de toutes les nations et aux gouvernements de tous les pays épris de démocratie, de paix et de liberté, afin d’enrayer la menace de guerre qui plane sur ce pays.

Dans le cas hypothétique où en dépit du bon sens et après une dizaine d’années de crise armée et de partition, la menace d’intervention armée serait mise à exécution -peu importe par une force impérialiste étrangère classique ou par une coalition africaine- celle-ci ne serait guère que le premier acte d’un enchaînement de violences, de carnages et de massacres appelé à bouleverser l’Afrique de l’Ouest toute entière. C’est la raison pour laquelle nous, intellectuels africains et occidentaux, sommes fondés de dire “ Non ! ” à toutes les logiques médiatiques, militaires et politiques qui conduiront à coup sûr une nouvelle fois à un désastre en Afrique .

 

 Cinquante ans après les Indépendances, faut- il ajouter un nouveau corps expéditionnaire aux 1000 hommes de la force Licorne française, et aux 9OOO de l’ONUCI ? On n’ose imaginer une intervention française directe, comme en 2004, qui mettrait en danger les 15000 ressortissants français de Côte d’Ivoire : les gouvernants actuels, à Paris, en seront tenus personnellement responsables !

A-t-on besoin de “ nouveaux tirailleurs ” ouest africains, quant on sait que la plupart de ces pays sont- comme les instances internationales- qu’il s’agisse de l’ONU ou des organisations africaines – perméables aux manipulations de Paris, de Washington ou de quelque puissance extérieure ? Quant les désastreuses interventions de l’ECOMOG, bras armé de la CEDEAO, se sont traduites au Libéria et en Sierra Leone par des massacres de civils et des pillages en tout genre, sans parler de l’expérience tragique des Casques bleus de l’ONU au Congo de Patrice Lumumba en 1960 ? On en connaît hélas la suite !

L’histoire de l’Afrique de l’Ouest et de la Côte d’Ivoire montre qu’une telle intervention à Abidjan se traduirait par une résistance civile et des actions sanglantes devant une armée d’occupation ; puis certainement des massacres urbains entre ivoiriens et étrangers, qui gagnerait l’ensemble du territoire dans des combats fratricides : l’horreur du Rwanda devrait elle recommencer sous nos yeux par l’irresponsabilité illimitée des marchands de canons et des impérialismes d’un autre    âge ? Pour nous, c’est clair : ni l’intervention militaire ni la guerre civile et les bains de sang prévisibles ne constituent des fatalités en Côte d’Ivoire ou ailleurs.

Une autre issue est possible, en effet, pour les démocrates qui mesurent de manière lucide et responsable les enjeux de principes de Liberté, de démocratie et d’éthique dont se charge la crise ivoirienne, et les rares intellectuels qui n’ont pas peur de prendre leurs responsabilités vis-à-vis de leur propre conscience d’abord, ensuite vis-à-vis des autres. Il est donc question, ici et maintenant, d’aller à contre- courant du lynchage médiatique de la Côte d’Ivoire et des appels au meurtre des va-t-en guerre et des boutefeux, et s’engager résolument pour la Paix et non pour la Guerre!

 

Dès lors, aucune initiative ne devrait être négligée ni dénigrée, encore moins suspectée. C’est la raison pour laquelle nous appuyons inconditionnellement tous les pas pratiques en direction du dialogue et de l’apaisement en Côte d’Ivoire. Depuis les propositions et les formules des médiateurs extérieurs pour des négociations directes et/ou indirectes entre les principaux protagonistes, jusqu’aux interventions des artistes et des écrivains, des poètes et des musiciens, des Eglises et mouvements religieux ; des autorités traditionnelles et coutumières, des Organisations des droits de l’homme et de la société civile, etc., sans oublier les actions des parlementaires et sénateurs, des syndicalistes et des associations civiles et professionnelles des villes et des campagnes, de l’industrie et du commerce, des cadres, de professeurs d’Université, des avocats et professions libérales, pour ne citer que ceux-là. Toutes ces formes de pacification doivent être essayées et encouragées !

 

Intellectuels et artistes, hommes de culture et de science d’Afrique, d’Occident et du Monde, mobilisons-nous pour inventer une solution pacifique à la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, refusons les prétextes aux ingérences et interventions extérieures ! »

 

 

Un collectif d’intellectuels et citoyens engagés d’Afrique, d’Occident et du monde.

 

 PREMIERS SIGNATAIRES :

 

MICHEL GALY (Politologue, Paris)

Pierre SANE (ancien Secrétaire Général d’Amnesty International, ancien Sous-directeur Général de l’UNESCO)

Prof. J. LO BIANCO, President, Australian Academy of the Humanities, The University of Melbourne, Australie

CALIXTHE BEYALA (écrivain, Paris)

Med HONDO, Cinéaste, Nouakchott

JEAN ZIEGLER (Sociologue, Suisse)

THEOPHILE KOUAMOUO (PHOTO-journaliste, Abidjan)

Prof. MALICK NDIAYE (Sociologue, Université Cheikh Anta Diop de Dakar)

DENIS PRYEN (éditeur, Directeur Général L’Harmattan, Paris)

ALBERT BOURGI (Professeur de Droit, Paris)

TIENDREBEOGO NORBERT MICHEL (député, Burkina Faso)

GUY LABERTIT (ancien délégué Afrique du PS, Vitry)

LILIANE BRIDJI (journaliste, Abidjan)

FRANCOISE CAUJOLLE (philosophe, Toulouse)

Christian M. ZOHOCON (président des « amis de Présence Africaine », Grenoble)

DIDIER MAGNIN (Grenoble)

Amath DANSOKHO, Journaliste, Dakar

Professeur Abeje BERHANU (University of Addis-Ababa, Ethiopie) ; Paris

Me HAMZA PATRICIA (Avocate, Abidjan)

PAULINH DJITE (chevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques, Sydney, Australie)

Prof Laure Clémence CAPO-CHICHI (Université d’Abomey-Calavi, Cotonou)

Dr. SAMUEL HAKIZIMANA (Rwanda)

CHARLES S. AKIBODE (historien, Praia, Cap-Vert)

Prof ESSE AMOUZOU (Togo)

YVES LODONOU (Journaliste, Togo)

Prof BENOIT AWAZU MBAMBI KUNGUA (Cameroun)

Me SYLVAIN D. TAPI (avocat, Bruxelles)

M. MILANDOU GERARD (président UFR, Congo Brazzaville)

JEAN-PIERRE KESANDE (AIPE LUMUMBA, R D Congo)

François MANGA-AKOA, (Analyste politique, Cameroun)

Me ZOKOU SERI (avocat, Bruxelles)

Prof. DJIBY DIAKHATE, Sociologue, Dakar

VICTOR ACHY, Directeur d’Abidjan-sur-Seine, Paris.

 

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Le rôle de l’intellectuel dans la société

Par Joseph M. Kyalangilwa

 (Horizons et débats, numéro 26, juin 2004)

 

Source : www.horizons-et-debats.ch

  

On entend par intellectuel (du latin intellectus, de  intellegere, comprendre) toute personne,

homme ou femme, qui met son intelligence au service de la communauté. Elle se consacre

professionnellement ou par goût à des activités d’ordre intellectuel, culturel, spéculatif.

Elle a donc la chance de pouvoir forger et saisir des concepts.

 

 Le bon intellectuel

 

Le bon intellectuel doit être un phare, œuvrer de manière à ce que les composantes de sa

communauté vivent en paix entre elles et ce, par un dialogue franc, permanent qui respecte

la dignité de chacun en toutes circonstances. Seules ces conditions humaines permettent un

véritable développement harmonieux sur les plans social, économique et politique, autrement

dit un Etat de droit démocratique dans lequel le seul souverain primaire reste le peuple dont

les dirigeants ne sont que les mandataires.

On a tendance à faire croire que seules les personnes qui ont fait l’université ou ont une autre

formation supérieure sont des intellectuels. C’est une erreur. De par son intelligence qu’il peut

utiliser positivement tant pour lui-même que pour la communauté, l’intellectuel est un modèle

humble mais clairvoyant et par conséquent, il guide sa communauté dans la lutte contre toutes

les anti-valeurs. Les bons intellectuels ont des armes invincibles: la vérité, la justice et le dialogue,

fondements solides d’une paix durable. Avec le temps, on finit toujours par y parvenir malgré les

embûches semées sur son parcours.

 

 Y a-t-il de mauvais intellectuels?

La réponse est oui. En fait, il existe dans toutes les sociétés des intellectuels qui exploitent, par

intérêt égoïste, l’ignorance des populations et les manipulent. Comment peut-on repérer les

mauvais intellectuels? Corrompus, ils détestent le dialogue et ne supportent pas la contradiction.

Pour eux, tous les moyens sont bons pour s’enrichir. Il en résulte une propension à l’anarchie

chronique, aux dictatures voilées dans les pays développés, et aux dictatures ouvertes et sanglantes

dans les pays en voie de développement, malheureusement et paradoxalement soutenues par les

gouvernements occidentaux. Comme on peut facilement le remarquer, ces intellectuels ont peur du peuple

dont ils s’arrogent le pouvoir. Ils ont une arme diabolique: le mensonge, qu’ils répandent à la vitesse de l’éclair.

Mais le mensonge finit toujours par avoir des conséquences néfastes.

 

 Conclusion

 

Tous les intellectuels sont humainement tenus d’éclairer les populations sur leurs droits et obligations pour qu’elles vivent

en paix avec les autres dans l’amour, la justice, la convivialité et respect de la dignité sacrée de chacun.

Il est indéniable que le bien triomphe toujours du mal.

 

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LE ROLE DES INTELLECTUELS AFRICAINS DANS LE DEVELOPPEMENT DE LEUR CONTINENT

Par Gisèle Dutheuil

 

Source : www.audace-afrique.net

 

« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas mais c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles » Sénèque

 

Le discours économique sur l'Afrique est dominé par des non-Africains.

Monopolisé par les stars du rock, les économistes et les politiciens occidentaux, le débat oscille entre paternalisme et néocolonialisme, entre condescendance et mauvaise conscience.

 

Le continent est plombé par l’image de la misère. On ne peut nier la pauvreté mais l’Afrique dispose d’un dynamisme et d’une réussite qu’il est regrettable d’occulter.

 

Il est donc urgent que l’Afrique se réapproprie le débat, temps également

de sortir de la pensée unique distillée par les bureaucrates des institutions internationales. Car, si l’on fait le bilan des cinquante années

d’indépendances, on ne peut que constater l’échec des politiques successives qui ont été imposées à l’Afrique.

 

On ne peut que constater que le système de l’aide internationale a enfermé les dirigeants africains dans une sorte d’inertie. Ils préfèrent désormais rendre des comptes à la communauté dite internationale qu’à

Leurs populations qui ne les intéressent que le jour du scrutin pour mimer un semblant de modèle démocratique. Ils semblent fuir les vrais problèmes, se réfugiant en victimes derrière l’iniquité d’un système sans

rien entreprendre pour lutter contre, d’autant qu’ils tirent d’énormes dividendes  personnels de cette situation. Pourquoi scier la branche sur

laquelle ils sont assis ?

 

Pourtant, les possibilités de l’Afrique sont énormes et les nouvelles voies de développement sont possibles, encore faut-il oser s’engager sur cette

voie de progrès.

 

On peut cependant s’interroger légitimement : Si le système mondial est contraire aux intérêts de l’Afrique et si les dirigeants africains, dans leur

grande majorité, s’en contentent et en tirent eux-mêmes profit, que pouvons nous faire à part rester les bras croisés en attendant l’avènement de

nouveaux leaders ? Qui pourrait recentrer la réflexion

 

Autour de la recherche du bien-être du plus grand nombre ? Qui à part les intellectuels africains ?

 

De tous temps les intellectuels ont été persécutés car ils sont porteurs des changements qui effraient et gênent. C’est d’évidence la preuve de leur importance et de leur pertinence.

 

Dans un premier temps, nous ferons un bilan succinct et non exhaustif de cinquante années d’indépendances, puis, nous mettrons en avant les énormes capacités de développement dont dispose le continent africain, avant de terminer en appuyant le rôle important que peuvent

jouer les intellectuels dans cette renaissance du continent.

 

 

Le rôle de l'intellectuel dans la société

Free Speech Mauritania

Adama NGAIDE. USA.

Souteneur de Ibrahima Moktar SARR


Source : www.cridem.org

 

 

Les intellectuels, à notre avis, sont ces femmes et ces hommes qui s’engagent a jouer dans la société un rôle critique pour, bien entendu, apporter des solutions a des crises et a des problèmes précis que la société traverse.


Partant de cette définition, il va s’en dire que l’intellectuel est appelé a réfléchir, a comprendre et apprivoiser, avec humilité, les problèmes de la (sa) société. Ensuite il doit s’engager, c’est son métier, a trouver des moyens, a formuler des idées et/ou inventer des cadres pour arriver a solutionner équitablement les crises. Equitablement, il suggère donc une exigence a se détacher définitivement des combines pour s’inscrire dans l’honnêteté, le désintéressement par rapport a telle ou telle autre rétribution.


L'intellectuel ne doit donc s’attendre de la société ni compliment, ni éloges encore moins une promotion pour services accomplis. Son objectif, ou son métier n’est pas pour bénéficier de faveurs ou de privilèges de qui que ce soit. Il se souciera, peu ou prou, de sa popularité (comme savent le faire les politicards et les politiciens).


Au contraire, il doit se soucier plutôt de l’objectivité. Son rôle étant tout simplement de jouer sa partition en tant que penseur JUSTE ET DESINTERESSE. Nous avions parle plus haut d’engagement. Ici engagement, pour nous, ne signifie guère militantisme politique ou associatif ou humanitaire quand bien même que l’intellectuel est libre de choisir son camp. L’engagement de l’intellectuel renvoi a ce contrat moral tacite vis-à-vis de la société dans laquelle il évolue et pour laquelle il s’intéresse sans prétendre être détenteur des solutions définitives.


En effet, si l’intellectuel est appelé a réfléchir sur la société pour aider à apporter des solutions, il doit se garder de circonscrire la solution des problèmes a ses pensées strictes et/ou a ses idées. D’ou une obligation a la MODESTIE. En effet l’une des qualités, a notre avis, de l’intellectuel est de savoir et pouvoir intégrer les incertitudes, les erreurs, les imperfections a toute pensée qu’il est appelé a élaborer et/ou a toute réflexion qu’il serait appelé a formuler pour la société. Autrement il doit arrêter de se croire le détenteur de la vérité absolue ou des solutions parfaites;

Il doit apprendre à rompre immédiatement avec la vanité et les petites ruses, les manipulations injustes ainsi que les calculs politiciens. C’est l’essence même de la vie d’un intellectuel. Autrement, l’intellectuel se transforme en un despote, un potentat donc il est tout sauf l'intellectuel. Il devient  INCAPABLE, VANITEUX, ARROGANT et ne pourra plus servir la société et/ou échanger avec ses contemporains.



Dés l’instant que l’intellectuel se dote des qualités citées plus haut, il cesse, à notre avis, d’être partisan subjectif, aliène (au sens large), il devient cet homme ou cette femme libre, cet ouvrier de la vérité. Il devient ce Hartani que la société peut suivre ou ce Galounki qui confirme que la noblesse est autre que celle qui se décrète ou ce Yerimayyo qui mérite la confiance de la société. Il devient ce combattant de la justice, de l’égalité et de la paix qui sont des valeurs universelles. Il cesse d’avoir une frontière, un pays, une famille, une région et bascule donc dans le vrai combat pour l’Humanité entière.



A une échelle réduite a la Mauritanie, notre pays, le statut s’intellectuel est mal compris. Etre intellectuel semble être rattache a l’obtention d’un simple diplôme dans une prestigieuse université ou Ecole. Si l’instruction est essentielle et importante pour l’Homme, elle demeure insuffisante pour être Intellectuel. N’est pas intellectuel tout celui ou celle qui a fréquente l’Ecole. S’arrogeant, justement de manière abusive de ce statut, nos pitoyables diplômes ont fini par causer des torts et des forfaits énormes à la société.



Ils sont les complices connus ou caches de l'Etat d'exception et/ou l'Etat "démocratique».  Il n’est un secret pour personne que notre pays connait bien des ennuis, nous dirons même un DRAME et dont les conséquences n’épargnent pas la sous-région et ce, pour des raisons évidentes. Nos frontières artificielles héritées de l’autre nous ont crée d’énormes frustrations qui fait que l’idée des états Unis d’Afrique ne nous semble pas saugrenue même si, elle est difficilement faisable.

En effet, tant que les états d’Afrique ne sont pas forts de l’intérieur, l'Afrique arrivera difficilement aux Etats Unis d’Afrique. Nous en arrivons ainsi, a une proposition de ce que serait le rôle de l’intellectuel mauritanien face au drame actuel. Le drame étant l’érection depuis un demi-siècle d’un Etat Raciste, esclavagiste et maffieux.. Nous pensons avec humilité, que nous pouvons relever le défi en aidant,



PREMIEREMENT à concrétiser l’idée et forcer l’élite politique à aller dans le sens d’une REFONTE de l’état. Big time comme dirait l’autre. Ils diront, Non il est plus facile de colmater par ci, et par la que d’exiger une REFONTE.

L’état mauritanien actuel ne représente pas et ne répond pas au profil des composantes nationales Nous sommes un peuple arabe et africain uni par l’histoire et la géographie Notre futur doit être conçu en conformité avec ce que nous sommes et ce que nous avons toujours été. Le gouvernement, la police, l’armée, l’école, nos musées, nos avenues, notre gouvernement, l’administration etc.....doivent refléter le pays que nous sommes. Un pays africain et arabe. Nous ne sommes pas que des arabes, ou des berbères mais nous sommes aussi Wolof, Bambara, Haratins et Peulhs Il faut donc un respect strict et obligatoire de notre histoire.



L’âme de cet état ne se conjugue pas uniquement en arabe mais aussi en Soninké, Wolof, Bambara et Peulh. Ainsi la refonte est une EXIGENCE qui part d’un constat d’1/2 siècle d’exclusion. Et l’alternance, avec l’arrivée de SIDIOCA, ne signifie guère RECONCILIATION NATIONALE ou application du droit et de l’équité. Loin s’en faut. L’alternance signifie, chez nous, reprendre les mêmes personnes avec le même parti (l’essentiel est de changer le nom du parti de PRDS a PRDR) et recommencer les mêmes forfaits avec des détournements, la promotion de tortionnaires et de voleurs, les tromperies pour célébrer la journée des REFUGIES, le pillage du trésor public etc.....



DEUXIEMEMENT , Aider à la recherche honnête, sincère et engagée de solutions équitables, justes et surtout durables a tous les problèmes urgents au niveau politique, institutionnel, sécuritaire, économique, social en vue d’une réconciliation nationale. Cela dit puisque nous parlons de réconciliation, il est a noter que celle-ci ne sera véritable et viable que lorsque la JUSTICE aura fait son travail correctement. La primauté de la vie et des libertés sont des valeurs importantes et il n’est pas question de laisser des crimes impunis. De 1986 a 1991, c’est toute la Mauritanie qui a vécu les drames.



L’état, via une justice indépendante, doit rétablir le droit, les valeurs positives de respect de la vie des autres et de leurs libertés, en commençant par le haut. Tout le monde ne sera pas puni mais des actes forts en direction des GRANDS TORTIONNAIRES qui sont connus de tous et en direction de ses PREFETS, GOUVERNEURS, COMMISSAIRES, CHEFS DE BRIGADE ET MINISTRES zèles qui ont été a l’origine des massacres et de tortures incapacitantes.

 

 

 

 


TROISIEMEMENT, Aider a l’organisation de RENCONTRES de haut niveau pour discuter, des problèmes du racisme et de l’esclavage. Ces rencontres doivent réunir des intellectuels, les politiques et la société civile pour dégager des RECOMMANDATIONS FORTES en vue d’un règlement définitif de certains problèmes de base. Et pour finir, Evidemment, tout ceci n’aura de sens que lorsque l’élite frileuse et démagogique qui nous dirige aura le courage et la bonne foi de mettre le vrai thème, celui du règlement des contentieux sans jeu de cache-cache dans les dunes.



Ensuite, quelque soit la mauvaise foi et la mauvaise volonté de l’élite et/ou de la classe politique, nos intellectuels doivent s’organiser, se regrouper, se mobiliser pour ASSISTER le pays avec comme agenda unique: LA VERITE AUTOUR D’UN SEUL PROGRAMME, PAS CELUI DE SIDIOCA, MAIS CELUI D’UNE RECONCILIATION NATIONALE ET D’UNE REFONTE DE L’ETAT pour que l’état devienne celui des Haratine, soninke, Bambara,, Peulhs et arabes.



Adama NGAIDE. USA.


Souteneur de Ibrahima Moktar SARR

 

 

 



17/01/2011
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